L'atelier de médiation artistique du mardi : c'est géant !

L'atelier de médiation artistique se tient 2 mardis par mois sous la conduite d'Isabelle ROSSIGNEUX à qui nous avons demandé de présenter son projet du moment :

L'idée de géants de papier est venue de la conjonction de l'envie de faire un atelier avec du matériel de récupération d'une part, et d'une rencontre avec les géants de Douai d'autre part.

Dans le folklore de Belgique et des Hauts-de-France, le géant est une figure gigantesque qui représente un être fictif ou réel. Hérité des rites médiévaux, la tradition veut qu'il soit porté et qu'il danse dans les rues les jours de carnavals, braderies, kermesses, ducasses et autres fêtes. Ces grands personnages du terroir m'ont vraiment beaucoup parlé.

J'ai pensé que les résidents pourraient créer des géants... de taille acceptable, avec du papier mâché. Et ainsi, faire émerger une petite communauté de personnages avec des caractères, des attributs différents et variés.

Le processus est assez long pour réaliser un géant et se construit de la façon suivante :

• Disposer d'une bouteille, de lamelles de papier et de colle liquide ;
• Étape 1 : recouvrir la bouteille avec les lamelles trempées dans la colle liquide de sorte à la recouvrir en 2 ou 3 couches ;
• Étape 2 : faire une boucle de papier journal et la recouvrir de lamelles et la coller sur le col de la bouteille puis installer les bras ;
• Étape 3 : peindre en blanc pour neutraliser les couleurs du journal ;
• Étape 4 : peindre un visage d'homme ou de femme, et stimuler ainsi la capacité d'élaboration des résidents pour construire progressivement le personnage : un chapeau, un collier, une jolie demoiselle, un marin, un monsieur en costume, un vieillard... ? Et les histoires naissent et les projections aussi.

Nous avons recours à la peinture, à des bouts de tissu, à de la laine, à des perles...

Nous en sommes à la 4ème étape. Ce moment crée beaucoup d'échanges, de rires, de miroir, d'envie de marier les personnages ensemble... ou pas !

Le processus ce création amène ainsi une continuité, une suite dans les idées. Chacun s'attache à son géant. Mado parle de "sa fille" !

Une dernière étape sera de leur trouver le nom qui leur va bien.

Nous pourrions aller jusqu'à créer une histoire, un conte qui donne un rôle à chaque personnage. 

L’atmosphère est conviviale, et chacun est bien investi dans la création.